Solaire, méthanisation, éolien… les modes de production d’énergie renouvelable  sont nombreux. Pourtant, en dehors des moyens classique pour produire de l’énergie renouvelable, il existe des alternatives qui sont développées chaque jour à l’abris du grand public. Voici donc quelques moyens méconnus qui se substituent aux moyens habituels de production d’énergie.

La feuille bionique

Produire du carburant liquide avec un panneau solaire? Oui oui, c’est à peu près ça. Des chercheurs de l’université américaine d’Harvard ont mis au point une feuille bionique qui transforme la lumière du soleil en un carburant liquide. Ca semble relever de la magie mais ce n’est pas si complexe. Les scientifiques ont en effet réussi  à recréer le mécanisme naturel de la photosynthèse (en 10 fois plus efficace). La lumière du soleil captée par un panneau solaire qui est relié à un réservoir d’eau. Cette installation permet de diviser les molécules d’eau en oxygène et hydrogène. Sous l’action d’une bactérie, et combiné à du dioxyde de carbone, l’hydrogène peut alors devenir un carburant liquide. Malheureusement pas encore adaptée à des solutions commerciales, cette innovation pourrait chambouler l’industrie automobile dans les années à venir.

Le Bruit

Détesté et souvent fuit, le bruit ambiant crée par l’activité urbaine peut produire de l’énergie. Incroyable mais vrai ! En utilisant des matériaux dits “piézoélectriques”, les constructeurs de bâtiments peuvent faire des façades de vraies mines d’énergie. Bien que cela paraisse encore une fois relever de la magie, la physique nous en dit plus : les ondes sonores et les vibrations qu’elles produisent sont une forme d’énergie. Ainsi, les matériaux piézoélectriques (souvent utilisés en micro-capteurs) ont la propriété de se déformer sous l’action du bruit, et cette déformation peut être convertie en électricité. Ainsi, des architectes français ont conçu le Soundscraper : sa façade est dotée de 840 000 capteurs placés à l’extrémité de “cils” qui oscillent sous l’effet du bruit. En ajoutant une batterie placée à proximité du bâtiment, il est alors possible de redistribuer l’énergie recueillie sur le réseau de la ville. Une telle construction peut produire 150 mégawatts par heure, soit 10% de l’éclairage urbain d’une ville comme Bangkok.

 Les trottoirs

Avec cette brillante innovation, il n’est plus question de gaspiller l’énergie cinétique de nos promenades en ville. Une start-up toulousaine, ensuite rachetée par une firme américaine, a imaginé un trottoir qui peut produire de l’électricité. Par le simple et léger mouvement de la dalle lorsque les passants marchent dessus, il est possible de créer de l’énergie, ensuite stockée puis restituée à des lampadaires à LED. D’après l’inventeur de cette solution, 3600 personnes qui marchent sur 50 dalles peuvent produire 500 Wh. Avec ça, on peut i alimenter un lampadaire pendant 10 heures ! Cette invention a d’ailleurs trouvé une autre application : une discothèque néerlandaise a imaginé une piste de danse entièrement pavée de ces dalles !  L’énergie des danseurs fournirait à l’établissement de quoi faire fonctionner les lumières et le système sonore.

La thalassothermie

A ne pas confondre avec la solution de soin et bien-être (thalassothérapie), la thalassothermie sert à alimenter des réseaux de chaleur urbains en utilisant l’eau de mer. En bref, par un transfert de chaleur, l’eau récupérée dans la mer permet de refroidir ou de chauffer l’eau des habitations. Le fluide« caloporteur » est le liquide qui permet ce transfert : ses propriétés lui permettent de récupérer les niveaux de températures des surfaces ou liquides avec lesquels il est en contact. La thalassothermie offre de hauts rendements et peut se substituer à la climatisation et au chauffage. Ainsi, 80% de CO2 peut être économisé par rapports aux systèmes classiques. A Marseille, deux exemplaires d’un tel système sont déjà en place dans l’écoquartier Smartseille. Cette solution pourrait s’appliquer dans de nombreuses autres villes du littoral.

La cloacothermie

La technique de la claocothermie permet d’alimenter les réseaux de chaleur avec les eaux usées. En effet, les eaux des égouts varient en permance entre 15 et 20°C et cette chaleur est une énergie bien trop souvent perdue. Ce principe utilise la même technique que la la thalassothermie : l’eau tiède des égouts peut transmettre sa chaleur à de l’eau propre. Beaucoup de villes comme Levallois utilisent déjà ce système qui permet de faire des économies importante d’énergie et de gaz à effet de serre.

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