Episode 4
La dernière fois que je vous avais écrit, nous étions encore en Inde, à Varanasi. Depuis nous avons fait pas mal de route, beaucoup de bus et nous sommes au Népal. 1 mois dans ce petit pays coincé entre la Chine et l’Inde. C’est radicalement différent de ce que nous avons vu jusqu’à présent. Et là aussi on prend sacrément notre pied !
Lumbini – le lieu de naissance de Bouddha
On a fait un passage rapide à Lumbini : 2 nuits, une vraie journée. On aurait pu rester un jour de plus, mais le budget ne le permettait pas trop. On a quand même passé un bon moment en découvrant le parc monastique gigantesque qui compose Lumbini. En effet, cette petite bourgade est un lieu important pour les bouddhistes, puisque c’est le lieu de naissance de Bouddha. On a donc vu un tas de ruines avec une plaque pour préciser que c’est à cet endroit qu’il est né. Bon, honnêtement ça ne casse pas des briques, mais il faut plus voir le côté symbolique de la chose !
Et à côté de ça, il y a le parc et les monastères. C’est super agréable à visiter, c’est calme, propre. L’architecture des monastères et des temples laisse sur le cul. C’est joli à souhait. Et c’est quand même plus calme que Sarnath, une autre citée bouddhiste près de Varanasi. (Pour découvrir Sarnath, c’est par ici : http://www.cocondedecoration.com/blog/2017/02/sur-les-traces-de-bouddha-sarnath/).
Pokhara – entre les montagnes de l’Himalaya
Notre deuxième étape au Népal était Pokhara… Et non Matt Pokara ! (Cette blague me fait toujours rire !). Pokhara est une ville touristique au milieu du Népal et surtout dans une vallée au milieu des montagnes de l’Himalaya. Ca fait quand même bizarre de te dire que l’Himalaya n’est pas juste un truc qu’on a appris à l’école et qu’on y est pour de vrai ! Bref…
Même si on est plus mer que montagne (tu vois bien qu’on est dunkerquois), on a adoré les paysages ! Pour te donner une idée entre Lumbini et Pokhara, il y a moins de 200 kms, soit près de 9h de bus dont 7 dans les montagnes. C’est juste wouah ! Les cours d’eau sont bleus verts, il y a quelques chutes d’eau qui sont impressionnantes puisqu’elles sont encore à l’état sauvage, tu vois des aigles… Et à Pokhara il y a le lac. Etre posé au bord du lac et regarder toutes ces montagnes, c’est super agréable. Et dire que moins d’une semaine avant on regardait le Gange et les vastes étendues de sables et de verdures sur l’autre rive. Ça n’a strictement rien à voir. Si vous êtes des amoureux de la montagne, on vous conseille de venir un jour ici. C’est magnifique et c’est très réputé pour les trecks.
A Pokhara, on a aussi eu la chance de fêter Holi. Vous connaissez la Holi Run de Dunkerque ? C’est directement inspiré de cette fête hindoue. Là on ne court pas, sauf pour esquiver les jets de pistolet à eau. Mais on s’en prend plein la figure. Comme on est en Asie cette année, on n’a pas fait carnaval. Ca m’a beaucoup manqué mais avec Holi on a eu cette dose de bonne humeur, cette journée où on ne fait pas la différence entre ton origine, ton boulot, ta caste, ton âge. C’est super bon enfant. On a été colorés avec de la poudre de toutes les couleurs. Et en prime on a eu un chouette concert !
Katmandou – la poussiéreuse capitale du Népal
On a croisé pas mal de monde depuis Varanasi qui nous ont averti que Katmandou était une ville polluée. En venant d’Inde on était un peu dubitatifs parce qu’il y a moins de monde ici et parce qu’une fois que tu as vécu la pollution indienne, la pollution ailleurs te semble un peu plus facile à vivre. En réalité, Katmandou n’est pas une ville tant polluée que ça. En revanche, c’est une ville archi poussiéreuse. Je peux t’assurer que la douche le soir n’est pas un luxe.
La poussière s’explique partiellement par le tremblement de terre qui s’est produit en 2015. Certains quartiers de Katmandou ont beaucoup souffert. Le patrimoine culturel aussi. Dans tous les coins où nous nous sommes promenés, nous avons vu une ville en reconstruction. C’est impressionnant ! Et forcément destruction + reconstruction ça donne pas mal de poussière. Mais il doit aussi y avoir d’autres explications, comme le fait que certaines routes ne soient pas bitumées. Bref, on se prend parfois de sacrées rafales de poussière, ce n’est pas des plus agréable.
Autrement Katmandou est une ville très intéressante. Il y a tant à visiter… Notre endroit préféré est la Bodnath Stuppa. Elle a été détruite avec le tremblement de terre mais de nombreuses communautés bouddhistes ont mis la main à la poche pour reconstruire ce bâtiment visité par de nombreux pèlerins et touristes. On aime cet endroit parce qu’il reste calme malgré le monde qui le visite. C’est aussi un lieu de méditation. On n’est pas assis à regarder la stuppa, hein ! Mais on fait le tour en marchant, avec le collier de médiation entre les doigts. C’est un univers vraiment particulier et agréable.
L’étranger blanc, … un portefeuille sur patte
Il y a d’autres lieux à visiter évidemment. On l’a eu un peu mauvaise pour 2 lieux parce que sous prétexte que nous sommes blancs et étrangers, à chaque fois on nous demande de payer 1000 roupies / personnes / lieux. C’est l’équivalent de 10 balles par tête. La somme n’est pas le plus gros des problèmes. C’est le fait qu’ils fassent des différences entre les visiteurs. Bref, là encore, l’étranger blanc est considéré comme un portefeuille sur patte. C’est donc le cas pour Durbar Square, un espace dans le cœur du Katmandou historique, avec les palais et temples des anciens rois. Et c’est aussi le cas pour Pashupatinath, un temple hindou. Ces deux espaces ont été fortement détruits en 2015 avec le tremblement de terre. Bref, ça nous reste un peu au travers de la gorge.
Sinon, on aime Katmandou pour un tas d’autres raisons. La bouffe, dans un premier temps. Avant d’arriver ici, on a eu beaucoup de mal à goûter des spécialités népalaises. On se rattrape ici. C’est savoureux, épicé et Bonus ! Ici ils mangent de la viande : bœuf, porc, mouton… Et poulet évidemment. Ça nous avait manqué après nos 5 mois en Inde. On aime aussi Katmandou parce que les gens sont gentils. Ils savent recevoir. C’est une gentillesse différente de celle qu’on a rencontré en Inde. Ils ont l’air plus ouvert aussi. Les femmes semblent avoir bien plus de liberté que les femmes indiennes. Bref, en ayant fait de grosses villes indiennes (avec plusieurs millions d’habitants) et la capitale du Népal, on se rend bien compte que les 2 pays sont très différents même s’ils partagent une frontière et une religion.
Voilà, voilà, un aperçu vite fait de notre mois népalais. La prochaine fois que je vous donnerai des nouvelles, si tout va bien, nous serons à nouveau en Inde. Ce pays est tellement grand qu’on n’en aurait pour plus d’une vie pour le visiter… A bientôt !