Jeudi soir, allocution du Chef d’Etat annonçant le début du confinement, afin de lutter contre ce fléau, qui s’abat sur la planète entière, et qui s’installe plus activement en France. Les écoles seront fermées, et les entreprises pouvant continuer leur activité en télétravail, adopteront ce mode de fonctionnement. Samedi soir minuit fermeture des restaurants et des commerces qui ne sont pas de premières nécessités.

Une nouvelle façon de vivre

Les mesures de restriction s’accélèrent et se resserrent, les textes législatifs et juridiques se multiplient afin de fournir un cadre sur lequel tout le monde s’appuiera et des ajustements se font au fur et à mesure de l’évolution de la situation. Les modes de confinement des familles commencent avec des restrictions de déplacements, et d’attente dans des lieux communs (1 m de distance, gestes barrières). La vie s’organise autrement au rythme de ces 15 premiers jours de confinement ; le temps est devenu plus élastique, et nous redécouvrons ce paramètre que la société occidentale du plus loin, plus vite, plus fort avait enfoui et oublié. Des ajustements, des adaptations, des nouvelles règles, réapprendre à vivre ensemble, au sein d’une famille, s’écouter et écouter, partager, respecter, se respecter…ce sont bien toutes les valeurs humaines qui refont surface et qui seront seuls garants d’une issue positive à cette situation d’urgence sanitaire. 

Dans ce contexte d’une vie calfeutrée et au ralenti qu’en est-il des travaux de BTP en ville ? C’est le flou absolu !

Bien sûr, le confinement est arrivé du jour au lendemain, situation d’urgence sanitaire imprévue, aucun texte n’avait été pensé ou acté, aucun mode d’emploi à suivre dans ce contexte si exceptionnel. Alors on s’adapte encore au rythme des annonces. Et on accepte toutes ces mesures pour le bien-être des plus fragiles, des citoyens, de la planète. Mais toujours rien dans certains domaines comme l’artisanat , le BTP qui selon la Chambre du Commerce peuvent continuer leurs activités. Alors que la France est au ralenti, modifiant sa façon de travailler, renonçant à certains contrats, à certaines échéances d’autres poursuivent leur vie comme si   rien ne se passait. Personne ne veut prendre la responsabilité d’empêcher « les gens de travailler » dans ce domaine, ni l’Etat ni les collectivités locales. 

Ne marchons-nous pas à l’envers ?

Entre la pénuries des masques et gants pour le personnels soignants, pour les forces de l’ordre, pour les commerçants de premières nécessités, etc, demander à des familles entières de rester chez soi et accepter des travaux de démolitions de 8h du matin à 17h tous les jours, au rythme des scies circulaires , des tam-tams, des marteaux ou des marteaux piqueurs, c’est une mission impossible ! Cette vie confinée dans ces conditions est périlleuse, télétravail, suivi scolaire, suivi d’étude à distance, rythme familiale de plusieurs personnes.

Effectivement cela n’a pas été pensé, ni anticipé, cependant lorsqu‘on le souligne aux instances municipales, ils sont démunis eux-mêmes : la police suit les textes et les textes ne disent rien et quand on demande à ce que la Mairie se penche sur un éventuel arrêté limitant les travaux bruyants en milieu urbain, peu d’écho chacun espérant un texte venant d’ «en haut ». Il ne faudrait pas que la  municipalité soit accusée d’empêcher les gens de travailler.

Le profit financier prime-t-il sur le bon sens et la solidarité ?

Pourtant le chef de l’Etat n’-a-t-il pas souligné de « rester UNIS pour TENIR » ? Que « notre économie passera après cet élan de solidarité nationale ». Des mesures exceptionnelles sont prises par le gouvernement, mais également par certains maires face à cette situation exceptionnelle comme par exemple le couvre-feu, déplacement limité aux abords du domicile, arrêt de toute activité bruyante en JOURNÉE (9h/16h). Les riverains de la rue Belle Rade font une réclamation qui est légitime en cette période de confinement : les travaux bruyants doivent s’arrêter !

Nos vies sont mises entre parenthèse sur le plan personnel et professionnel. Pourquoi ne sommes-nous pas logés à la même enseigne ? Pourquoi cette solidarité, ce bon sens d’élan collectif pour gagner « cette guerre sanitaire » ne sont pas partagés de tous ?  Sous prétexte de respecter le cahier des charges, les échéanciers pour la vente des futurs logements, pourquoi certaines entreprises demeurent-elles intouchables sur le territoire dunkerquois ?

Pourtant l’Etat facilite la mise en chômage partiel, en temps partiel, reporte des échéances financières, la Région et la CUD débloquent des fonds d’urgence pour accompagner les entreprises, des actions et mesures sont engagées. Alors allons jusqu’au bout des choses et arrêtons tous les gros chantiers qui nuisent au confinement de la population, des exemples, des faits, des chiffres, des annonces de nos politiques vont en ce sens.

Les exemples

A Morlaix : arrêté : à partir du vendredi 20 Mars et jusqu’à la fin de la période de confinement aucun travaux bruyants de 9h à 15h tous les jours.

Est-ce un chantier public ou privé ? Réponse du Ministre de la Santé Olivier Véran (samedi 22 Mars RTL) : les chantiers publics doivent être maintenus avec adoption des gestes barrières, les chantiers privés doivent être suspendus ou repoussés.

En France 80 % (26 Mars 2020) les chantiers de travaux publics sont en arrêts pour plusieurs raisons : soit impossibilité de respecter gestes barrières, soit manque de personnel, soit problème de réapprovisionnement de matériel.

Que faisons-nous à Dunkerque ?

Qu’attendons-nous à Dunkerque ?