Perdu sur l’autoroute blanche, en transit entre Paris et Lyon ou encore en pleine hésitation entre le coté français et le coté suisse de la force, tous les chemins peuvent vous mener à Annecy, très justement considérée comme la perle des Alpes françaises. Coincée entre mont et lac, les pieds dans l’eau et la tête dans les nuages, nous vous laissons deux heures pour y flâner. Ready? Go…

Un petit pas pour l’Homme

Arrivé, garé, étiré, vous êtes prêt pour deux heures de découverte. C’est à deux pas de la préfecture de Haute-Savoie que vous allez démarrer votre périple. Un peu de verdure, quelques promeneurs et surtout, un contraste saisissant entre la clarté de l’eau du lac et cette montagne enneigée qui vous domine aux plus belles heures de cette charmante journée de mai. De quoi se sentir proche de tout, et tellement loin aussi quand l’admiration vous gagne. Et à l’approche du Nautilac, vous découvrez la meilleure façon d’appréhender l’alliance des trois éléments: le pédalo !

Annecy 10

Allez hop, deux heures sont vite passées. Direction le pont des amours qui traverse Le Vassé, canal qui semble pénétrer cette vieille ville. On y loge de nombreuses petites embarcations qui à coups sûrs ne manqueront pas d’inspirer de futures balades romantiques au ras de l’eau, en charmante compagnie bien entendu. S’en suit à petites foulées la traversée des Jardins de l’Europe, et vous longerez la mairie d’Annecy et son angoissante et bestiale fontaine. Vous rejoignez ainsi le quai Napoléon III, et ne doutez plus de la capacité d’Annecy à mêler l’esthétique, le simple, le luxueux et l’accessible. Quel pied! La libellule devient Libellule, et vous promet de transformer votre mal de mer en un délicieux repas gastronomique sur les eaux calmes du lac. Pas pour aujourd’hui, pas le temps, mais…

Annecy, belle sous le ciel clément

Une fois la rue des Marquisats traversée, vous voici arrivé au cœur de la belle, comme transporté dans une féerique Venise alpine aux faux airs médiévaux. De l’eau, de la pierre et des badauds. Beaucoup de badauds… Une fois ici, vous en pourrez plus reculer. L’appel de vos cinq sens sera tellement irrépressible que vous vous sentirez comme aspiré dans ce dédale de quai, de voûtes et  d’arcades. Le quai du Semnoz, le quai de l’Île, vous n’avez parcouru que cinquante mètres et déjà vous surplombe l’Eglise Saint François de Sales, toute de pierres blanches vêtue. Un regard, quelques secondes de recueillement face à cette vénérable dame du XVII siècle, appelée également Eglise des Italiens, et vos yeux ne manqueront pas d’admirer à l’opposé le Palais de L’Île. Baignant dans le Thiou, ce palais emprisonnera vos pensées, tel le cliché parfait tant recherché par des centaines de photographes amateurs qui s’y bousculent chaque jour, comme il le faisait jadis, méritant son appellation locale de Vieilles Prisons. Voilà de quoi sceller dans le marbre le réussite de cette douce invitation au voyage dont seule Annecy à le secret. Passage de l’Île, rue du pont Morens, puis passage de l’Évêché, de nombreux ouvrages valsent avec le Thiou, s’entrelacent dans une harmonie parfaite. Voilà du reste de magnifiques points de vue pour un éventuel piège à rêves, et vous ne manquerez pas d’emporter ces souvenirs par delà les limites de la cité.

Ce n’est qu’un Au Revoir, Annecy…

Mais c’est dans cette effervescence que vous réalisez que le temps imparti pour cette découverte touche bientôt à sa fin. Quelle déception de n’avoir pas pu vous introduire encore plus loin dans les entrailles de la cité. Tant de belles choses qui restent inexplorées, inconnues, vierges… Mais qu’importe, le sentiment de devoir renouveler cet intime moment avec la belle est ancré au plus profond de votre esprit. Car plus qu’une image qu’elle laisse, c’est une partie de vous qu’Annecy garde en elle, vous faisant promettre que vous lui reviendrez tôt au tard, seul ou accompagné. Vous regagnez votre univers, reprenez la route, et sentez déjà la nostalgie vous envahir. A bientôt Annecy… A très bientôt…

Annecy

Crédits photos: Photos réalisées par Le Druide