En voyant toutes ces nouvelles voitures électriques qui fleurissent à Dunkerque, j’ai voulu moi-même tester ce nouvel engin. Et la sensation de cette nouvelle façon de conduire, me donna l’envie d’acheter ce véhicule. Or la politique absurde de la marque, oriente irrémédiablement ma pensée vers un concept différent d’utilisation de la voiture : l’auto partage.

Une nouvelle façon de conduite

À force de voir en ville ces nouvelles petites voitures qui ne font pas de bruit, l’envie m’a pris d’essayer ces nouveaux engins. Le fait simple fait de rouler à vélo à côté des véhicules électriques est déjà moins stressant : pas de bruit à l’arrivée et au départ d’un feu rouge ou lors d’un dépassement, des gens plus détendus à leur volant et pas de fumée nauséabonde dans les narines ! Rendez-vous donc à la concession Renault pour tester la Zoé. Après quelques explications de la vendeuse sur le démarrage et la boite de vitesse automatique, c’est parti pour la découverte de ce nouveau véhicule.

Première impression forcément très agréable : le silence. À son volant, aucun bruit de conduite ne filtre. La conduite devient automatiquement plus zen. Deuxième surprise, le confort de la voiture sur des routes bien dégradées, qui contribue aussi à cette « zen attitude ». Autre bonne surprise, la voiture est plutôt grande pour une citadine avec de bonnes places à l’arrière et un coffre plus que suffisant. L’instrumentation du véhicule contribue à apaiser la conduite avec peu d’information, mais qui incitent à lever le pied pour recharger la batterie. Personnellement je n’ai pas ressenti le stress vis-à-vis de l’autonomie du véhicule, sachant que le parcours effectué n’était pas très long. Dernier point qui m’a bien bluffé, c’est son accélération. Au feu rouge, il m’est arrivé de laisser loin dans le rétro quelques allemandes bien motorisées. La puissance du moteur électrique et le fait de ne pas avoir de vitesse à passer, y sont pour beaucoup. La conduite devient alors un véritable jeu d’enfant.

La batterie est en location !

Forcement, après cet essai plus que concluant, je me renseigne sur les tarifs pour acheter cette voiture, qui pourrait facilement être un second véhicule. Déduction faite des 6 300 € de bonus écologique, la voiture démarre à 15 200 €, ce qui n’est pas si cher. Or, là où le bât blesse, c’est que la marque nous oblige à louer la batterie pour un minimum de 80 € par mois… d’où vient cette idée absurde ? Est-ce que nous louons la batterie de notre téléphone ou de notre ordinateur ? Pourquoi ne louerait-on pas alors les essuie-glaces, les pneus, ou le pare-brise ? Bizarre, bizarre, d’autant que les autres constructeurs de véhicules électriques ne louent pas leur batterie. Ils la vendent avec le véhicule, et elle est censée faire la durée de vie du véhicule. Au pire, on la change quand elle est foutue…

Mais que s’est-il passé dans la tête des dirigeants de la marque ? Si ce n’est que, selon moi, ils cherchent à copier les systèmes de paiement par forfait comme la téléphonie ou internet. Et dans ces systèmes de forfait, on paye souvent pour des services de l’on n’utilise pas. Et vu les fortunes qu’amassent ces grands groupes de télécommunication, l’envie de copier ces systèmes peut être compréhensible. Dommage, car cela risque de freiner certaines ventes. Du coup, je me renseigne sur la location complète du véhicule (LOA) et Renault qui avait forcément prévu le coup, propose un prix attractif de 169 € par mois tout compris.

Vers un nouveau concept d’utilisation de la voiture

Cette politique du paiement de service inutile a au moins l’avantage de nous faire réfléchir sur l’utilisation de la voiture en ville.

Et si je partageais ma voiture… louer une seconde voiture à 169 € par mois, pourquoi pas, mais si je partage cette location et la voiture avec 2 ou 3 personnes, je divise d’autant le coût par mois. Et on peut peut-être mettre en place ce système avec quelques voisins, ou dans une rue, ou un quartier. La seule chose qu’on aurait à demander à la mairie est l’installation de places de parking localisées avec des bornes de recharges électriques. Imaginez, si tout le monde met en place un petit système d’auto partage local, cela réduirait considérablement le nombre de voitures en ville. La voiture électrique n’étant pas toujours plus écologique, on pourrait aussi le faire avec des véhicules thermiques. Certes, cela risque de prendre un certain temps, mais toi déjà, es-tu prêt à partager ta voiture avec ton voisin, ta sœur ou quelqu’un d’autre ?

Crédits Photos : Renault – Autopartage Nantes