Coup d’œil sur le magazine dunkerquois « La Vigie de la Citadelle » qui pour son numéro 75 nous propose de récolter des sous pour repeindre la Sirène de Dunkerque, cette fameuse bouée au large du port de Dunkerque. Voici quelques extraits en appelant à vot’ bon cœur !

La Star de la Mer du Nord doit se refaire une beauté

SOUSCRIPTION POUR UN COUP DE BLEUCH

Tous les amoureux de la Sirène ont bien vu qu’elle avait été ramenée par la SNSM pour être mise à l’abri pour l’hiver dans le bassin de l’arrièreport (historique). David Godin, son éternel fiancé, désigné par le sculpteur Léopold Franckowiak pour l’entretenir, va en profiter pour lui refaire une beauté. La belle est désormais célèbre depuis la Manche jusqu’à la Mer du Nord. Elle est connue des marins au long cours, au cabotage et à la plaisance qui savent grâce à elle qu’ils arrivent à Dunkerque. Donc « Sa Sérénité » a besoin d’un coup de peinture et d’un joli maquillage. Pour ce faire, notre valeureux Ti Poèle, son fiancé, a l’argent trop court. La Vigie elle-même chroniquement à la reute ne pouvant pas auprès, sollicite ses fidèles lecteurs pour contribuer à refaire une beauté à cette chérie de tous les coeurs de marins.

Envoyez vos modestes dons à La Vigie de la Citadelle, Maison des Gens de mer, 1 quai du Risban 59140 Dunkerque, ou plus simplement faite un virement sur le compte de la Vigie*. Chaque donateur recevra une récompense inoubliable ! Merci d’avance pour elle.

*Référence Bancaire CMNE : IBAN FR76 1562 9027 0200 0455 8590 190
BIC: CMCIFR2A

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Le Sculpteur de la Sirène est vierge

Les plus anciens lecteurs de la Vigie, se souviennent qu’il y a douze ans, le sculpteur de la Sirène, Léopold Franckowiak, nous avait fait la grâce d’une interview. Il avait été bien chahuté par notre regretté Patrice Chatelain. Il s’était révélé un artiste idéal au-dessus de tout soupçon de gloire.

Notre amour de la Sirène ne tient plus désormais à sa seule fonction, ni à la beauté de ses formes, ni à son histoire impossible, mais à la motivation de l’artiste. Il a été inspiré par une vierge drapée de bleu, peinte sur le plafond de la Chapelle Sixtine par Michel-Ange. Il avait engagé deux modèles qu’il a placés dans la même attitude, couchée, rêvant de l’ange qui lui dépose le message de l’Annonciation par son oreille ouverte. Son intention était de la placer à un point de rendez-vous sur la mer et surtout, qu’elle ne serve à rien.

Où la mettre ?

Au lieu de la route des ferries, comme il le souhaitait, les Phares & Balises l’ont placée au point de vidage des « marie salope », ainsi qu’on appelait les bateaux du dragage. En fait, elle sert désormais aux marins, rien moins qu’à repérer Dunkerque, tellement elle est célèbre et aussi à abriter les amoureux de la mer qui désirent qu’on jette leurs cendres à ses pieds. Pour Francko, elle incarne l’œuvre idéale, celle qui lui échappe pour être appropriée par le public. Rappelons qu’il avait financée intégralement la première version de la Sirène. En 2004, il affirmait : « faire un métier sans gloire, et sortir vierge de son travail ».

Les meilleurs

Par chance, Eric Seynave, un « foldingue » comme lui aux PharBal, Patrick Lambert, son directeur qui lui-même avait fait faire des sculptures sur les ponts de l’A16 et la mémoire du toujours vivace de Jean Pruniéras (1923-2004) qui consacra toute sa vie au Balisage et à la sécurité des marins, ont eu raison de braver l’autocensure de l’administration.

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Une grande quinze-côtes

Bien plus grande que la Petite Sirène de Copenhague, notre Sirène de Dunkerque mesure 3,5 mètres de hauteur. Elle est positionnée aux environs de 51° 04’ N – 002° 21’. Elle est officiellement dans les Instructions nautiques et sur les cartes marines papiers et électroniques.

Si sa naissance en 1989 fut plutôt discrète, aujourd’hui en revanche, pas question de passer à côté. Dès que l’on navigue dans le coin, on va dire bonjour à la Sirène. Là où les plus érudits vous content son histoire, ou plutôt « leur » histoire ! Car la Marie du début n’est plus, déradée, martyrisée, drossée à la côte puis fracassée un triste hiver de 2005. Nul n’y a perdu au change, la seconde est plus affriolante.

Marque de parcours en régate (les « voileux » du Tour de France ne peuvent pas l’ignorer), désormais incontournable symbole dunkerquois, du plus modeste pêcheur aux navigateurs locaux les plus célèbres (Bertrand Pacé, Joé Seeten, Thomas Ruyant…), vedette discrète du carnaval, la Sirène assure aujourd’hui une fonction inédite, sinon insolite : c’est « à ses pieds » que de nombreux amoureux de la mer choisissent l’éternité. *

Merci à CHRISTIAN TAVERNE-GRASSET

*Extrait du magazine de la sécurité en mer N°147 3ème trimestre 2016

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Miracle en mer

Ti Poële, le fiancé de la Sirène s’évertue comme on le sait à l’entretenir, fidèle à sa promesse au sculpteur Franckowiak. Lors de la première installation de La Sirène, l’équipage du canot de sauvetage (certains prononcent « sauvages ») s’est fait un honneur de l’accompagner jusqu’à son mouillage. Voilà qu’au retour Ti Poële s’aperçoit avec frayeur qu’il a perdu son alliance lors de l’opération. Le lendemain, l’équipage du canot, touché par la détresse de son matelot, accepte de l’emmener à la recherche de l’alliance dans les parages de la Sirène, sans y croire évidemment, par 15m de fond ! C’est là que le miracle se produisit, l’alliance était restée posée dans un creux de l’anatomie de la belle, et brillait au soleil ! Cette histoire pourrait donner des idées aux prosélytes amateurs de monuments de propagande, mais la Vigie veille.

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L’Echevin et la Sirène

Si notre Echevin perd sa foi en vain,
Au chai à vins il perdrait surement son foie, l’Echevin,
Il deviendrait alors ministre du culte, son nom l’affirme,
Mais c’est vers la Marie de Léopold je le confirme,
Que ses prières se tourneraient souvent,
Ému qu’il est, lorsque ses seins sous le vent,
Lui rappellent ceux dévoilés lors de ses « sixteen »,
Dans ce réduit adolescent, elle était sa cousine.
Mais rien n’aboutit de cette vision,
Malheur !
Cette histoire finira encore, en queue de poisson !

Tipoèle

Merci à David GODIN de repeindre tous les ans ce fameux symbole de la Ville de Dunkerque. Et si vous souhaitez acheter La Vigie de la Citadelle, rendez-vous chez les bons commerçants de Dunkerque !

Crédits photos : La Vigie de la Citadelle – Olivier CAENEN – DFC